Cession et reprise d'entreprises
Une initiative des CCI du Grand Est
Cession et reprise d'entreprises
Une initiative des CCI du Grand Est
Marie-Madeleine Maucourt nous explique le fonctionnement et la pertinence de reprendre une entreprise en SCOP
- Quelle est la définition de SCOP ?
Une Scop, juridiquement Société coopérative et participative, est une entreprise commerciale de type SA, SARL ou SAS dont les salariés sont associés majoritaires au capital.
L’objectif d’une Scop est de permettre à ses salariés d’y exercer ensemble leur métier, de développer leur outil de travail et leur savoir-faire en partageant les risques, les profits, les décisions.
Dans une Scop, les salariés sont associés majoritaires et détiennent au moins 51 % du capital social et 65 % des droits de vote. Si tous les salariés ne sont pas associés, tous ont vocation à le devenir.
Dans une Scop, il y a un dirigeant comme dans n’importe quelle entreprise. Mais celui-ci est élu par les salariés associés.
Dans une Scop, le partage du profit est équitable :
Dans quelles circonstances est-il pertinent de recourir à la SCOP ?
En pratique, la forme juridique de la SCOP est utilisée dans les situations suivantes :
Des dirigeants à la recherche d’une solution de transmission de leur entreprise pour pouvoir partir à la retraite et qui pensent que les scop pourraient proposer une solution originale pour permettre la transmission ;
Qu’est-ce qui motive un chef d’entreprise à transmettre son activité à une SCOP ?
Le dirigeant qui cède son entreprise à ses salariés réunis en SCOP est avant tout motivé par la volonté de maintenir son entreprise et ses salariés dans leur emploi, ainsi que le souhait de vendre à un prix équitable.
Les salariés repreneurs sont plus motivés par leur entreprise et les dynamiques permettent de maintenir et de développer l’entreprise.
Le taux de pérennité des entreprises reprises en SCOP est de 85% à 5 ans
Néanmoins, il y a bien des freins, voire même des risques à une telle opération ?
L’un des principaux freins était le financement du capital social par les salariés. C’est pour cela que l’Union Régionale des Scop dispose d’une société financière et de partenariats avec le Conseil Régional pour permettre aux salariés les plus modestes de participer à cette reprise. L’ensemble des partenaires financiers travaillent sans garantie personnelle au moment de la reprise, ce qui évite de faire porter des risques trop importants au salarié repreneur.